Marilou sous la neige - Angie David
En plein ménage de printemps (oui, je suis un peu en retard), je constate que parmi les livres que j'avais lus ces derniers mois, certains n'avaient fait l'objet d'aucun billet. Je répare cet oubli, en commençant par le roman d'Angie David : "Marilou sous la neige".
Rédiger une fiche de lecture plusieurs semaines après avoir lu un roman est un exercice intéressant, car il permet de savoir ce qu'il en reste, avec le recul. De "Marilou sous la neige", il ne me reste en fait pas grand chose : une vague histoire d'amour compliquée, un roman qui fait la part belle à la musique (beaucoup d'électro et de techno), à la mode, à la drogue, au sexe, avec de nombreuses références télévisuelles, cinématographiques, assorties chacunes d'un résumé et d'une analyse de quelques pages (des commentaires insérés dans le récit de manière un peu artificielle, presque scolaire).
Mais ce dont je me souviens le plus, c'est d'une écriture horripilante, entrecoupée de moult anglicismes. Ces "backstage" et autres "bordeline" m'avaient alors fait penser à la production des magazines de mode féminins, une source d'inspiration quasiment revendiquée par l'auteur, puisque l'on a droit vers la fin du roman à un chapitre complet sur le sujet, avec non pas une réflexion sur la mode, mais un inventaire des marques fétiches de l'héroïne en matière d'habillement ou de maquillage... L'auteur tente bien un parallèle entre la mode et l'art (pardon, un "crossover"...), mais le côté matérialiste et futile demeure. Bref, un roman à réserver au "hippies chics". A fuir pour les autres.
Vous pouvez également lire le billet de Flora, pas beaucoup plus embalée, mais qui a pris la peine de faire un résumé du roman, pour ceux que cela intéresse. A lire également, le billet assassin de Wrath.
"Marilou sous la neige" de Angie David
Editions Léo Scheer, 328 pages, 17 €