Le sumo qui ne pouvait pas grossir - Eric-Emmanuel Schmitt
Jun, adolescent frondeur et vendeur de camelote à la sauvette, traîne son mal-être dans les rues de Tokyo. Shomintsu, sage entraineur des meilleurs lutteurs du Japon, va le persuader d'intégrer son école, certain qu'il est de voir un gros dans ce jeune homme désespérément maigrichon...
"Le sumo qui ne pouvait pas grossir" est une courte fable sur les préjugés, pouvant également servir de manuel de spiritualité à l'usage du lecteur occidental moyen, le tout écrit dans un style étonnamment simple, voire simpliste, parfois à la limite de la littérature jeunesse.
J'ai d'ailleurs une théorie simpliste fumeuse à ce sujet. J'ai l'impression qu'Eric-Emmanuel Schmitt s'est inconsciemment inspiré du "Petit prince". De l'oeuvre de Saint-Exupéry, il a conservé le genre et le format de la fable, et s'est surtout inspiré du "Dessine-moi un mouton" pour son "Je vois un gros en toi", répété plusieurs fois dans le roman. Problème, le manque de poésie de l'oeuvre de Schmitt démolit assez facilement ma théorie. Et les écarts de langage de Jun interdisent la lecture du roman de Schmitt dans les écoles.
Bref, un roman qui a rencontré un beau succès de librairie, mais que j'ai trouvé franchement décevant.
Du côté des blogs de lecture, les avis divergent : plutôt positifs pour Liliba, Pageàpages, Laurent, Sebastien ou Stephie, ils sont plus mitigés voire franchement négatifs pour Albertine, Madame Charlotte, Jelydragon, Cocola, Aproposdelivres ou Isa.
"Le sumo qui ne pouvait pas grossir" de Eric-Emmanuel Schmitt
Albin Michel, 101 pages, 10 €