Ce que je sais de Vera Candida - Véronique Ovaldé
"Ce que je sais de Vera Candida" est l'histoire d'une lignée de quatre femmes dans une Amérique du Sud imaginaire. On découvre ainsi les destins de Rose, prostituée reconvertie dans la pêche au poisson volant, de Violette, sa fille simple d'esprit au destin aussi expéditif que tragique, et de Vera Candida, qui, éprise de liberté, part refaire sa vie loin des souvenirs trop lourds de son île natale...
Les destins plutôt tragiques de ces femmes sont contés sur un ton pseudo-naïf que l'on retrouve souvent dans la littérature sud-américaine. Un ton caractérisé par l'usage intensif de l'humour, de la dérision, de la poésie et de tournures de phrases faussement enfantines. Je suis personnellement assez peu réceptif à ce type d'écriture, mais n'en reste pas moins admiratif devant l'originalité de certaines descriptions et surtout devant la précision de certaines comparaisons, qui savent dire les sentiments, les impressions, avec une grande justesse.
"L'endroit dont il rêvait était une colline, une colline verdoyante et rase - une pelouse sur le dos d'un dinosaure (...)" (p. 180)
"Son corps était devenu un creuset vertigineux ; si l'on avait crié à l'intérieur ça aurait produit un écho comme dans un gouffre." (p. 229)
En revanche, j'ai été moins convaincu par le récit (rejoignant en cela les avis blogosphérique de Brize, Zarline ou Sandra, rares lectrices à n'avoir pas été emballées par ce roman généralement encensé sur les blogs de lecture...) et par le personnage principal assez fade, voire antipathique. Dommage.
"Ce que je sais de Vera Candida" de Véronique Ovaldé (2009)
Editions de l'Olivier, 293 pages, 19 €