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Romans et Lectures - Blog de lecture

21 février 2012

Importer ses liens Delicious dans Evernote

J'utilise depuis longtemps Delicious pour gérer mes liens, mais je trouve le nouveau Delicious moins pratique que l'ancien, notamment dans sa gestion des mots-clés...  En tant qu'utilisateur d'Evernote, je me suis dit qu'il pouvait être pratique d'y importer mes liens en créant dans Evernote un carnet de notes nommé "Liens" contenant autant de notes que de liens Delicious. A chacune de ces notes serait associé une url et des tags permettant leur indexation (Evernote permet une gestion des tags plus fine que Delicious).

Pour ne pas avoir à importer manuellement tous mes liens de Delicious vers Evernote, je me suis bricolé un petit utilitaire (un petit executable Windows en VB.NET) que j'ai appelé (fort logiquement) DeliciousToEvernote et qui facilite cette opération. Pour ceux que cela intéresse, je le mets à disposition (gracieusement), sachant que je ne suis pas un développeur professionnel et que je ne garantis pas son fonctionnement sur votre machine (et aussi que je décline toute responsabilité en cas de dommages, bien que cette éventualité me semble hautement improbable).

DeliciousToEvernote

Mode d'emploi

1. Sur Delicious, exportez tous vos liens, en incluant vos tags et vos notes. Cela génère un fichier au format html.

2. Dans DeliciousToEvernote, ouvrez le fichier d'export Delicious, sélectionnez les liens que vous souhaitez importer dans Evernote, puis cliquez sur "Exporter au format ENEX...". Enregistrez ce fichier qui pourra être importé dans Evernote.

3. Lancez la version PC d'Evernote (je n'ai pas trouvé d'outil d'importation dans la version web) et allez dans Fichier/Importer/Fichier d'export Evernote...Selectionnez le fichier Evernote au format ENEX contenant vos liens.

4. Vos liens sont dans un nouveau carnet de notes intitulé "Notes importées", que vous pouvez renommer et commencer à utiliser. Vous pouvez notamment le synchroniser afin d'y accéder dans les multiples versions d'Evernote (web, mobile...).

Télécharger DeliciousToEvernote
(Archive zip compressée de 13.1 Ko nommée 73097860.zip contenant DeliciousToEvernote 0.4)

Notes

1. DeliciousToEvernote nécessite le ".NET Framework 3.0" (ou suivants) de Microsoft pour fonctionner. Vous pourrez trouver la version 3.0 ici en cas de besoin.

2. Ce billet s'éloigne un peu de la thématique du blog, mais il n'y a pas que les livres dans la vie !

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10 octobre 2011

Blog en pause, et autres nouvelles sans importance

Ce blog n'est pas mort, tout juste en pause pour quelques temps. Je tenais à signaler que je lis toujours vos commentaires (et supprime au passage les quelques spams qui s'y glissent parfois). Je mets à jour le moteur de recherche des blogs de lecture, et tiens compte de vos emails me demandant d'indexer de nouveaux blogs, même si mes réponses souvent très tardives voires absentes, peuvent vous laisser penser le contraire. C'est d'ailleurs peut-être le moment de vous présenter mes excuses pour ce manque de réactivité qui frise l'impolitesse. En fait, je manque cruellement de temps pour alimenter ce blog et parcourir la blogosphère comme je le faisais il y a quelques mois...

pause

Quand je parcourais les blogs de lecture, j'appréciais beaucoup les images de bibliothèques personnelles que vous y publiiez parfois. Face à une bibliothèque, on se sent un peu comme un gamin devant un étalage de friandises ; on a aussi un peu l'impression de mieux connaître les personnes en découvrant leurs lectures. Bref, j'ai un peu bricolé ces dernières semaines, et vous livre une photo de ma bibiothèque "spéciale livres de poche" (classés par ordre alphabétique s'il vous plait), pour celles et ceux qui partage mon goût pour les alignements de bouquins...

 Bibliothèque livres de poche

Sinon, je ne désespère pas de publier à nouveau en ces lieux quelques lignes sur mes lectures, lorsque j'aurais un peu plus de temps pour cela... A bientôt !

21 mars 2011

Blandine Le Callet remporte le premier Prix du livre numérique, avec "La ballade de Lila K"

Samedi, au Salon du livre de Paris, Blandine Le Callet a reçu des mains de Bernard Werber le premier Prix du Livre Numérique pour son roman "La ballade de Lila K". Un choix qui a fait l'objet de nombreuses discussions entre les membres du jury, qui ont un temps hésité entre ce roman et le controversé (au sein du jury) roman de Lutz Bassman, "Les aigles puent" (pas de prix pour mon roman préféré, "Cleer", des époux Kloetzer...)  

Ma (charmante et bien-aimée) reporter sur place a pris quelques photos :

Blandine le Callet
Blandine le Callet tout sourire...

Jury Express.fr Prix du livre numérique
L'auteure entourée des membres du jury...

14 mars 2011

Nouvelles du front

Je ne publie pas énormément ici ces dernières semaines... Mais je lis (et publie... ailleurs) beaucoup ! En 2 mois, j'ai lu au moins 13 romans :  les 10 romans en sélection pour le Prix du Livre Numérique organisé par L'Express.fr et le Magazine Lire, et 3 romans pour le blog Le Cercle Reader, auquel je participe également... Ces heures de lecture, associées à un agenda bien rempli, me laissent peu de temps pour bloguer...

Concernant le Prix du livre numérique, le jury (dont je fais partie) délibère ce soir (dans le plus grand secret). Je ne vous donnerai pas le nom de mon roman favori (même sous la menace). Sachez simplement qu'il a peu de chance de remporter le Prix, si j'en crois les classements que les jurés ont fait circuler...

La remise du prix aura lieu le 19 mars 2011, au Salon du Livre de Paris, à 18 heures. Je devrais y être, mais incognito, ma tête ayant été mise à prix par les lecteurs de Fantasy qui n'ont pas trop apprécié ma chronique maladroite sur le roman de Charlotte Bousquet...

sony_selection

En attendant de publier une chronique pour chacun de ces romans, voici un petit résumé express de ces deux mois de lecture...


Les 10 romans du Prix du Livre numérique :

1 - Seul à Savoir - Patrick Bauwen (Albin Michel)

Un "page turner" (roman à suspense se lisant rapidement) écrit comme un scénario de film d'action américain. S'oublie presque aussi vite qu'il se dévore. Du pur divertissement.

2 - L'Eternité n'est pas si longue - Fanny Chiarello (L'Olivier)

Bien écrit, intelligent, parfois irritant, avec ce personnage principal que l'on a parfois envie de houspiller...

3 - Lux Tenebrae - Giacometti et Ravenne (Fleuve Noir)

Deuxième "page turner" de la sélection. Giacometti et Ravenne font du Dan Brown, mais ils le font bien.

4 - Cytheriae - Charlotte Bousquet (Mnemos)

Un roman de Dark Fantasy bien écrit, qui ravira les amateurs du genre (je sais, ça ne veut rien dire "qui ravira les amateurs du genre" : cela voudrait-il dire qu'un lecteur qui ne lit pas de Fantasy est incapable d'apprécier le roman de Charlotte Bousquet ? Non, bien entendu. C'est un raccourci, voilà tout. Il me semble cependant que ce roman a un peu plus de chances de plaire aux habitués du genre. Ainsi qu'aux habitués de l'auteur : "Cytheriae" est en effet un deuxième tome. Est-ce cela qui m'a empêché de me plonger totalement dans ce roman ?).

5 - Rosée de feu - Xavier Mauméjean (Bélial)

Un roman historique (guerre de 39-45, vue du côté japonais) avec un soupçon de fantasy. Bien foutu. Comme quoi, je ne suis pas allergique à la Fantasy.

6 - Mémoires de la jungle - Tristan Garcia (Gallimard)

Une curiosité littéraire. Tristan Garcia prend des risques en donnant de la voix à un grand singe très humain.

7 - Siècle Bleu - Jean Pierre Goux (Edition JBz)

Le troisième et dernier "page turner" de cette sélection. Une sorte de thriller ecologique spatial éducatif et prenant. A suivre malheureusement...

8 - Cleer - Laure et Laurent Kloetzer (Denoël, Lune d'encre)

Une sorte de thriller futuriste, pas facile d'accès, mais très prenant. Un des romans les plus réussis de cette sélection.

9 - Les aigles puent - Lutz Bassman (Verdier)

Un court roman très sombre, aussi déconcertant que son titre.

10 - La Ballade de Lila K - Blandine Le Callet (Stock)

Roman d'anticipation aux accents orwelliens très prononcés.


Les trois romans lus pour Le Cercle Reader

1. A l'intention de la femme de ménage - Emilie Desvaux

Petit roman admirablement bien écrit, mais glaçant.

2. L'écrivain de la famille - Grégoire Delacourt

Roman largement autobiographique sur la vie d'un écrivain en herbe devenu publicitaire. A la fois drôle et pathétique.

3. Françoise - Laure Adler

Une biographie passionnante de Françoise Giroud.

21 février 2011

Les aigles puent - Lutz Bassman

S'il y a un exercice auquel je n'aime pas me livrer ici, c'est bien critiquer - au sens négatif du terme - un ouvrage. Cela me met à chaque fois mal à l'aise, pour bien des raisons :

D'abord, en tant que misérable cloporte inculte, ayant eu de surcroît une note misérable au bac français, j'ai quelques scrupules à démonter le travail d'une personne dont la littérature est a priori la spécialité, voire le métier.

Ensuite, j'ai un immense respect pour le travail que représente l'écriture d'un roman, tâche que je pense pouvoir vaguement  appréhender par comparaison avec l'exercice de rédaction que représente l'écriture d'un billet tel que celui-ci, et qui pour moi représente déjà une montagne.

Enfin, l'idée de dénigrer un travail dans lequel un auteur a placé tant d'énergie et certainement beaucoup d'espoirs m'est assez désagréable, notamment lorsque l'on pense aux possibles conséquences économiques, même modestes, que pourrait avoir un avis négatif, même si la diffusion de mes bloguesques billets reste assez confidentielle...

Malgré ces réserves, je ne censure pas mes avis négatifs car je ne peux m'empêcher de penser qu'il est sain d'échanger et de donner un avis sur ses lectures, que les personnes qui viennent ici savent qu'elles ne lisent qu'un avis parmi des centaines d'autre avis, qu'elle savent que la plupart des blogs sont tenus par des amateurs passionnés et qu'elles sont suffisament intelligentes pour faire la part des choses... que, quitte à parler de quelque chose que l'on ne maîtrise pas, il vaut mieux parler de littérature que de football, que tout ceci n'est finalement pas bien sérieux.

Bref, tout cela pour dire que je n'ai pas aimé le roman de Lutz Bassman.

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J'ai fait part de cet avis négatif dans une chronique publiée sur le site de l'Express (j'ai lu cet ouvrage dans le cadre de la sélection pour le Prix du Livre numérique).

Tout amateur et peu éclairé qu'il soit, j'imagine que mon avis pourrait avoir quelques minuscules conséquences : d'où mes hésitations et ces laborieuses et liminaires précautions.

Mais non. Le roman de Lutz Bassman ne m'a vraiment pas laissé un souvenir impérissable.

 

Je ne vais pas recopier ici ma chronique sur ce roman, vous pouvez la lire sur le site de l'Express. Mais plusieurs semaines après sa lecture, je maintiens que je n'ai pas adhéré à ce livre et conviens que je n'y ai pas compris grand chose. C'est cependant le style qui m'a le plus heurté et notamment cet usage immodéré des répétitions (souvent de paragraphes entiers) ainsi que quelques maladresses ou lourdeurs dont voici quelques exemples :

"Sa chaise craqua. Il se figea mieux." (Peut-on se figer mieux que l'on est déjà ?)

"La sonnerie de nouveau se fit entendre. Deux notes anodines, une tierce descendante qui ne se prolongeait pas." (Une tierce de deux notes ?)

"Tout indiquait qu'ils avaient quitté pour toujours le monde des vertébrés vivants." (L'élégance de la formule sceintifique)

"De loin, un non spécialiste eût aisément pu le confondre avec une momie ratatinée ou un cadavre de grand brûlé, ou, à la rigueur, avec une tâche de vomi." (Très élégant)

"La présence d'un ventriloque est absolument nécessaire dans l'ancienne agence bancaire de la gare, reprit l'annonce. C'est une question de vie ou de mort." (Un exemple de l'humour très personnel de l'auteur)

"Le vomi se présentait encore au fond de la gorge et jaillissait, mais les spasmes nous torturaient le ventre avec moins de violence. Il nous arrivait même de ne rien expulser pendant les hoquets ou alors seulement de maigres filets et non des gerbes." (Le vomi encore. Charmant)

etc.

Rien à faire. Ça ne passe vraiment pas. Mais comme toujours, je vous invite à lire ce roman pour vous faire votre propre idée, et me contredire s'il le faut.

 

 

 

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14 janvier 2011

Les bulles - Claire Castillon

"Les bulles" est un recueil de 38 mini-nouvelles portant chacune un prénom. Ces courts chapitres, qui sont autant de personnages, se présentent sous la forme de monologues qui ressemblent un peu à ceux que l’on peut saisir en tendant une oreille indiscrète vers une conversation téléphonique...

Castillon

Claire Castillon nous propose une vision très crue et assez peu reluisante des rapports humains, de la famille, du couple, des amis. Dans ces dialogues qui n’en sont pas vraiment, on attend sans cesse la réponse d’un interlocuteur qui reste désespérément silencieux. Ces discours de personnages perdus dans leur bulle, qui s’adressent à des proches distants, voire absents (quand ils ne sont pas tout simplement morts, comme dans l’une des dernières nouvelles), font surtout ressortir leur immense solitude. Le ton général de ces monologues est cependant assez désagréable, et finalement un peu lassant...

"Les bulles"  de Claire Castillon (2010) Pas terrible
Fayard, 200 pages, 16.90 €

23 décembre 2010

Un Prix littéraire pour le livre numérique

Lancé en octobre, à l'initative de l'Express.fr/culture, du magazine Lire et de Sony, le premier Prix du Livre numérique est sur les rails. Le thème de ce nouveau prix littéraire est la "Littérature de l'imaginaire", appellation qui désigne "les styles littéraires dont l'histoire se déroule dans un univers explicitement non réaliste", soient en gros le roman fantastique, la science-fiction et la fantasy. Un thème assez logique, lorsque l'on sait que le parrain de ce prix n'est autre que Bernard Werber, l'auteur des "Fourmis"...

Le jury compte dix membres, qui ont eu chacun la chance de recevoir un lecteur de livre électronique (un Sony Reader PRS-350) chargé des dix livres de la sélection.

Dernier détail : j'ai l'immense plaisir de faire partie de ce jury !

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Les livres en compétition sont tous disponibles sous forme électronique bien sûr, mais également sous forme papier pour cette première édition. En voici la liste :

1 - Seul à Savoir - Patrick Bauwen (Albin Michel)
2 - L'Eternité n'est pas si longue - Fanny Chiarello (L'Olivier)
3 - Lux Tenebrae - Giacometti et Ravenne (Fleuve Noir)
4 - Cytheriae - Charlotte Bousquet (Mnemos)
5 - Rosée de feu - Xavier Mauméjean (Bélial)
6 - Mémoires de la jungle - Tristan Garcia (Gallimard)
7 - Siècle Bleu - Jean Pierre Goux (Edition JBz)
8 - Cleer - Laure et Laurent Kloetzer (Denoël, Lune d'encre)
9 - Les aigles puent - Lutz Bassman (Verdier)
10 - La Ballade de Lila K - Blandine Le Callet (Stock)

Bref, il se pourrait que je fasse une petite place à l'imaginaire en ces lieux dans les prochains jours...

22 décembre 2010

Mon âme au diable - Jean-Pierre Gattégno

On ne compte plus les témoignages d'enseignants déprimés par leur métier. L’image qu’ils donnent des établissements dans lesquels ils enseignent est souvent assez inquiétante… Mais après avoir lu le dernier roman de Jean Pierre Gattégno, le plus alarmant de ces témoignages vous semblera bien exagéré. Car le collège décrit dans « Mon âme au diable » est tout simplement terrifiant...

Mon âme au diable - Jean-Pierre Gattegno

Dans ce lycée pourtant équipé de caméras, de détecteurs de métaux et de brigades de polices, les élèves sont violents et agressifs, les locaux sont dans un état de délabrement avancé, les enseignants - lorsqu’ils ne sont pas suicidés - estiment qu’un cours est réussi lorsqu’ils s’en sortent sans une égratignure et pour ne rien arranger, la proviseur est corrompue (d’ailleurs, le personnage principal du roman, Théodore Simonsky, professeur de français remplaçant, est chargé de l’assassiner)…

Bref, vous aurez compris que derrière ce polar loufoque, l’auteur (professeur de Français dans le civil) nous dresse un tableau extrêmement caricatural du monde de l’enseignement. On rit jaune bien sûr, car comme dans toute caricature, aussi grossière fut-elle (et celle-ci n'est pas d'une grande finesse), l’auteur mets parfois la plume là où ça fait mal…

Un roman que l’on déconseillera tout de même à toutes celles et tout ceux qui voudraient un jour exercer ce merveilleux, mais décidément bien périlleux, métier d’enseignant…

"Mon âme au diable" de Jean-Pierre Gattégno (2010) Pas terrible
Publibook, 224 pages, 17 €

D'autres avis sur la blogosphère de lecture : Stephie, AmandaEmma, Clelie, Lili, Marinella ...

20 décembre 2010

Les auteurs français qui ont fait le buzz en 2010

Quels sont les auteurs qui ont fait parler d'eux cette année ? Qui sont les écrivains qui ont cette année généré ce bourdonnement déraisonnable, ce fameux « buzz » qui affole Twitter et une bonne partie de la blogosphère ? Pour répondre à cette taraudante question, j'ai - encore une fois - procédé de manière scientifique, en utilisant l'outil Trends fourni par Wikio.

Wikio Trends permet de visualiser sur un intervalle de temps donné le nombre d'articles publiés sur un sujet donné. Ainsi, en saisissant un nom d'auteur, on peut facilement mesurer l'engouement qu'il a suscité. Et en reproduisant l'opération, on peut établir un classement. Vous n'avez rien compris ? Rien de tel qu'un graphique pour remédier à cela. J'ai fait l'essai avec quelques noms d'auteurs, et sans surprise, c'est Houellebecq qui sort largement du lot, suivi de peu par Virginie Despentes. Voici le résultat en image, avec les courbes comparées de ces deux auteurs :

Wikio_Trends_Houellebecq_De
Cliquer sur le graphique pour le voir directement sur Wikio Trends

Où l'on constate (en glissant la souris sur les pics des graphiques, sur Wikio Trends) que les prix littéraires sont une réelle source de notoriété. Concernant Michel Houellebecq, il est intéressant de constater que le Prix Goncourt a généré bien plus d'articles que les affaires de plagiat de Wikipédia ou de diffusion gratuite de son roman sur Internet...

Bref, en s'appuyant sur ces chiffres, on peut établir un classement des auteurs ayant le plus buzzé - il n'y a pas de faute de frappe - en 2010. Cela nous donne :

  1. Michel Houellebecq (209)

  2. Virginie Despentes (126)

  3. Maylis de Kerangal (74)

  4. Patrick Lapeyre (63)

  5. Eric Faye (25)

Les chiffres entre parenthèses correspondent au nombre maximum d'articles recueilli par l'auteur (les pics les plus hauts sur les courbes). Et l'on constate encore une fois que pour tous ces auteurs, c'est à chaque fois l'attribution d'un prix littéraire qui est à l'origine du buzz. Où l'on comprend mieux l'auteur lorsqu'il déclare être "très content" d'avoir reçu ce prix...

Enfin, pour conclure sur une note d'humour, voici un graphique qui fait mal, avec la comparaison de la courbe d'Eric Faye, auteur du très réussi « Nagasaki » (qui a reçu le prix du roman de l'Académie française cette année) et de la courbe de la tête de turc de Twitter, Justin Bieber :

Wikio_Trends_Bieber_Faye
Cliquer sur le graphique pour le voir directement sur Wikio Trends

17 décembre 2010

Nevrospiral - Patrick Olivier Meyer

Comment résumer ce roman à quatre voix ? Quatre personnages pour quatre névroses : Ian Furrigan d'abord, obsédé* par les blondes, l’hypochondriaque (et blonde) Anita, persuadée que son médecin va bientôt lui annoncer une tumeur au cerveau, Samuel Wilson, dépressif notoire, sur le point d’assassiner une innocente blonde et Richard Richardson, rock star cynique, collectionneur de groupies blondes… Quatre récits parallèles, avec deux points communs : la blondeur, bien sûr, mais aussi un médicament, le Nevrospiral…

* "Elle vient d'enrichir ma fabuleuse collection de blondes d'une seconde. Ces blondes qu'on aperçoit furtivement dans les escaliers roulants des galeries commerciales, au volant de sa voiture sur les quais de Seine la tête à 360 degrés sans pouvoir s'arrêter, dans les halls d'aéroport traînant au loin leur valise à roulettes et qui disparaissent aussi vite que hop, elles sont déjà parties." (p.33)

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J’ai dû vérifier plusieurs fois pour en avoir le cœur net, (comme on se pince pour vérifier que l’on ne rêve pas) mais "Nevrospiral" est bel et bien un roman français. Et pourtant, le style, l'humour, jusqu’aux noms des personnages, tout sonne américain dans ce roman. Imaginez un mélange de Douglas Coupland et de Chuck Palahniuk, avec une dose de Bret Easton Ellis, et vous aurez peut-être une petite idée du résultat : un mélange assez détonnant d’humour, de digressions, de sexe, de violence, de cynisme et de folie. Un premier roman réussi (pour qui apprécie au moins l'un des auteurs cités ci-dessus), dont les nombreuses qualités (style, inventivité, rythme, humour) font vite oublier la fin un peu confuse (sans doute un abus de Nevrospiral).

"Nevrospiral" de Patrick Olivier Meyer (2010) Pas mal du tout
Calmann-Lévy, 256 pages, 17 €

Deux autres avis, plutôt enthousiastes : ceux de Stephie et d'Antigone.

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